Il existe 2 types de comparaison : la comparaison objective et la comparaison subjective. Par exemple, quand on dit « je suis plus petite que unetelle » parce qu’on fait 1m60 et que notre élément de comparaison mesure 1m70, c’est une comparaison objective. En revanche, si l’on dit « je suis moins jolie que untelle » pour les mêmes raisons, ça tombe dans de la comparaison subjective. Autrement dit, une comparaison qui ne se base sur aucune vérité et qui s’appuie sur une vision subjective de nous-mêmes.
Pourquoi arrêter de te comparer ?
Bien souvent, ce constat subjectif est malsain car il vise à se rabaisser. « Etre moins belle que » « ne pas être assez féminine » « ne pas réussir aussi bien que » ne veulent rien dire si ce n’est que l’on se considère comme inférieures. Malheureusement, nous sommes incitées depuis l’enfance à nous comparer aux autres.
Dès l’école, le système français évalue nos compétences selon un barème précis qui ne prend en compte aucune différence entre les élèves. De plus, les professeurs ont tendance à accentuer cette comparaison par la notation chiffrée qui classe les enfants en fonction de leurs compétences à l’instant T, et donc inconsciemment de leur valeur en tant que citoyen. Il est donc normal qu’une fois adultes, nous passions notre temps à nous comparer aux autres et à se sentir à une échelle inférieure sur bien des points.
Or, il est illogique de se comparer avec une personne différente de soi. Pourquoi ? Parce que si vous n’avez ni la même histoire, ni le même passé, ni les mêmes expériences, ni le même corps, ni les mêmes mémoires (etc) vous n’avez aucun élément de comparaison de valeur à avoir. Se comparer avec objectivité pour établir un constat, oui. Se comparer avec subjectivité pour évaluer sa valeur personnelle, non.
Comment arrêter de te comparer ?
Il est difficile d’arrêter de se comparer puisque nous y sommes largement habituées, et d’autant plus avec l’ère des réseaux sociaux qui nous poussent à jauger la qualité de vie / du physique / de la réussite de chacun.
Voici mes quelques conseils personnels pour éviter de se maintenir dans le cercle vicieux de la comparaison subjective et du jugement de valeur :
- Eviter les termes tels que « moins bien » « mieux » « pas assez » « trop »
- Trier les contenus que tu consommes sur les réseaux sociaux ou à la télé
- Faire la différence entre t’inspirer (énergie qui pousse vers le haut avec l’envie de réussir soi aussi) et te comparer (énergie qui pousse vers le bas avec un sentiment d’infériorité)
- Travailler sur ton estime de toi -> faire des choses qui te font plaisir et dans lesquelles tu peux réussir (zone de génie)
- Faire du journaling introspectif pour comprendre quels éléments de comparaison son récurrent afin de remonter à leurs origines
- Pour chaque comparaison subjective d’infériorité faite, réfléchir à un point positif que tu apprécies chez toi
- Intégrer que la vie n’est pas une compétition et que personne n’en a quelque chose à faire de toi… et inversement !
Ne mets pas la barre trop haut et ne t’impose pas de ne plus jamais te comparer, car c’est quasiment mission impossible. Toutefois, sois indulgente envers toi-même et essaie de t’accorder plus de valeur et de t’entourer de personnes qui t’inspirent. De plus, la comparaison est un excellent moyen de savoir ce qui te donne envie chez autrui et ce dont tu as l’impression de « manquer » afin d’entamer un travail d’acceptation.
